Ces paysages automnaux.
Et bien qu’on rechigne à l’idée que l’été soit déjà derrière nous,
Au froid qui revient, sans tarder notre adhésion se noue.
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Le temps se faufile
Et nous, de suivre la file.
Ce matin, de tristes souvenirs
Qui trop souvent cherchent à revenir.
C’était, paraît-il, de l’amour
Qu’on nous prodiguait sans détour,
Bien que pendant des années
C’est sur un îlet de silence qu’on a été confiné.
Autour de nous, l’absence
Combinée à de l’indifférence,
Base de notre éducation
Conduisant à la sujétion.
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Tout autour, les feuilles jaunissent
Rougissent,
Ces couleurs qui nous emplissent
D’un bien-être qui oublie celles qui orangissent.
Sauf qu’orangir, le verbe, n’existe pas.
Quel faux pas!
Pourtant, c’est la couleur dominante,
Bien que secondaire et des deux autres, dépendante.
Malgré tout, la couleur orange,
Entre le jaune et le rouge, s’arrange
Pour être tout en teintes dégradées
Et même temps, sous-gradée.
Elle est partout,
Mais c’est le rouge qu’on voit surtout.
En fait, la couleur orange, on ne la remarque
Que si du jaune et du rouge notre attention débarque.
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À marcher, on continue
Au rythme d’un élan discontinu.
Où s’en va-t-on
À marcher comme un caneton?
Dans cette direction, en compagnie des mots qu’en tête on aura.
On tape et peut-être qu’un jour on pardonnera.
C’est juste qu’il y a, du passé, cette violence
Qui prédispose notre vie à l’obsolescence.
On n’a pas été maltraité.
En fait, c’est d’indifférence dont il faudrait traiter.
C’est tannant parce que ces années d’éducation nous collent à la peau.
Et plus on avance en âge, plus elles deviennent un fardeau.
Nadagami