Le soleil ensoleille.
La chaleur réchauffe.
Le frette arfrédit.
Entre deux riens,
Un moins que rien.
L’avez-vous vu passer entre les deux riens ce moins que rien?
Non!
Un moins que rien qui passe entre deux riens :
Et la distance qui sépare ces deux riens,
On pourrait savoir elle est de combien?
Au moins égale à celle nécessaire au passage d’un moins que rien.
Et moi qui, à l’instant même, passe entre ces deux bornes,
Le nez en l’air,
Tout en regardant les nuages, tout en recherchant le soleil,
Tout en attendant la chaleur.
J’attends.
Hein! Mais c’est quoi ça,
Dans le ciel et qui se faufile entre les nuages?
Le strict nécessaire.
Une économie de mots.
Le moins possible.
Dire en peu de mots et que ce soit clair
En se limitant à l’essentiel.
Qu’avez-vous à dire?
Rien.
Soudain, la fatigue qui se jette sur moi.
Mes paupières sont lourdes.
J’ai peut-être trop mangé.
Pourtant, il y avait si peu dans mon assiette.
Peut-être le bois.
J’irais faire dodo.
J’ai envie de fuir,
De sortir de la maison,
D’oublier que j’existe.
Je tape.
Je me sauve.
Je fuis.
Allo infini,
Je t’aime.
Les deux mains sur le clavier
À regarder l’agglomération des mots à l’écran.
Je tape.
Je tape des deux mains à la fois.
Mes doigts courent d’une touche à l’autre.
Assis face à l’écran ne cherchant qu’à fuir,
Qu’à trouver une excuse pour m’éloigner de l’écran.
Parce que
Parfois
Le doute.
Que du temps passé à lire et relire mes lignes,
À les corriger.
Je suis fatigué.
C’est tout.
Mais bon, c’est ce que je suis :
Un pouète pouète pouète.
Cé qui déjà qui dit ça souvent
Pouète, pouète, pouète?
La vie va par là.
Je m’endors.
nadagami