On les entend.
Des ballons de feuilles ballotées par le vent
Percent leurs chants
Qui résonnent
Et se propagent
Dans la cour
Qu’ils ont squattée pour l’été.
Soudain,
Il s’en échappe un
Du feuillage
D’un érable, d’un cormier, d’un cerisier sauvage :
C’est un merle,
Un jaseur,
Un moqueur,
Un chardonneret.
Le samedi,
À peine est complétée la tonte de la pelouse
Qu’un tapon d’étourneaux
Envahit et arpente au grand complet la surface gazonnée.
Souvent se mêlent à eux
Quelques quiscales.
En d’autres temps et à tout instant peut retentir
Le chant aussi criard que perçant d’un geai jamais aperçu.
Comme partout ailleurs,
Il arrive que survolent la cour des corneilles
Ou encore qu’en tous sens au-dessus d’une lignée de cormiers
Tournoient quelques hirondelles.
Ont quitté voilà plus d’un mois la cour
Les juncos
Qui ne seront de retour pour un très court séjour
Qu’à l’automne.
Quant au merle qui longtemps a dominé la cour,
Il n’en est plus le maître depuis que le moqueur s’y est installé.
Mais cette lutte de pouvoir n’a pas empêché une grive
D’élire domicile dans la lignée d’arbrisseaux qui délimite le terrain.
Et ce matin,
Non je ne l’ai pas vu,
Le colibri
Affectueusement surnommé Brocoli.
nadagami