Faisait un boutte qu'on ne l'avait pas vu.
On vient tout juste de rentrer.
Deux heures de pelletage d'une neige pesante, compacte mais friable.
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Il neige, on pellete.
À un moment donné alors que je pelletais, je me suis dit :
« De la neige, c'est de l'eau. »
« Pelleter de la neige, c'est pelleter de l'eau. »
Et laissant libre cours à mon imagination me suis-je aussi dit :
« Marcher sur la neige, c'est marcher sur l'eau. »
Enfin, on dira bien ce qu'on voudra mais,
On est quand même nombreux à avoir marché sur l'eau.
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Pas grand-chose au bout des doigts.
C'est comme ça.
Je tape des mots. J'efface. J'en tape d'autres. J'efface encore.
Je tape à nouveau. Je me relis et je n'aime pas. J'efface.
Je poursuis malgré tout.
Pourquoi m'arrêter?
Ou encore : pourquoi continuer?
Je tape des mots comme tombent les flocons : pourquoi des flocons?
Xième remise en question.
Et ce n'est sans doute pas la dernière.
Un autre mur se dresse.
Invisible encore une fois.
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On suit pas à pas « on » .
Tout à coup, On de demander à « on » :
On fait quoi en ce moment, « on » ?
« on » refuse de répondre à On.
« on », pourquoi ne me réponds-tu pas?
Parce que...
Parce que... quoi?
Parce que toujours On ne veut rien faire avec « on » .
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Cé pas vrai.
Si cé vrai.
Non cé pas vrai, car en cet instant même /on/ se colletaille.
(On et « on » qui ici sont /on/.)
Daniel verret