On a l’impression
D’avoir les bras
Plus longs.
Tombe
Depuis hier soir,
Et en même temps
Est emportée
Par le vent,
La neige.
Comme il en est
Beaucoup tombé.
Sous le ciel gris,
Innombrables,
Les flocons
Montent,
Descendent,
Remontent
Pour plonger à nouveau
Jusqu’à ce que le vent
Décide de les faire
Ici tourbillonner,
Là remonter
En longeant le mur d’une maison.
Petits
Et légers
Points blancs
Sans attache,
Les flocons passent
En suivant une ligne invisible
Qui se dessine
En même temps
Que progresse
Leur fuite vers le bas.
Parvenus au sol,
Les flocons
S’accumulent,
Se mêlent les uns aux autres,
Perdent leur individualité,
Deviennent couvert blanc
Indéfini,
Dense,
De plus en plus imposant
Et à un point tel
Que tous les pelleteux
Se demandent
Où cé qu’ils vont mettre
La prochaine bordée!
nadagami