En passant à travers,
Arrache des hululements
Aux branches dénudées,
Nous enferme,
Nous confine,
Nous isole
La neige tombante.
On s’encabane pour la journée?
Il est tôt.
Dehors,
Il fait méchant en pas pour rire.
Les flocons
Suivent des lignes invisibles
Que tire un vent aussi tumultueux
Que le courant d’une rivière démontée au printemps.
La neige finalement ramenée au sol
S’abandonne à la fuite vers l’avant que lui dicte le vent
Jusqu’à ce qu’elle soit retenue
Dans le creux opposé au vent d’un banc de neige en formation.
On s’encabane?
On le voudrait bien,
D’autant plus que le vent ne montre aucun signe d’accalmie.
Le hic toutefois est qu’il nous faut quitter la maison.
La noirceur de la nuit s’étiole enfin.
Recouvrent le sol de longues et rondelettes traînées de neige.
Quant au vent qui descend de la montagne,
Il souffle toujours aussi fort.
On sort.
Le brouillard de neige très dense que soulève le vent
Et qui enveloppe les alentours
Nous isole du reste de la planète.
On s’encabane?
On ne peut.
Le vent et la neige se maintiennent.
Parfois la route se pare d’un surprenant mur de poudrerie.
nadagami