Venus d’où on ne sait
Mais qu’on sait venus d’où,
Tombent sur la feuille.
Où.
Où suis-je?
Où es-tu?
Suis-je où tu es?
La lumière de l’astre levant
Dessine de longues ombres sur le sol.
Le vent est resté au lit.
Le bleu du ciel s’affiche plein d’orgueil bienfaisant.
Où ou ou?
Lequel des deux?
Ou ou où?
Là où les deux rives se rapprochent.
Mais on pourrait également écrire :
Là ou les deux rives se rapprochent.
Là et le reste de la phrase sont synonymes.
Mais où je suis, là, en ce moment?
Dehors, bleu est le ciel,
Jaune est la lumière de l’astre de jour,
De plus en plus vertes sont les montagnes désenneigées,
Blanche est la lune qu’on ne voit pas.
Quant au vent, ce matin, il est absence.
Où il est, le vent?
Il est où qui n’est pas ici.
À moins qu’ici soit l’absence d’où.
Ce matin, il fait beau.
Ce matin, mes doigts tapent.
Ce matin, je lis ce que mes doigts tapent.
Ce matin, je ne suis qu’où.
Peut-être aussi suis-je un hibou...
Hou! Hou! Hou!
Ou! Ou! Ou!
Où! Où! Où!
Là où les deux rives se rapprochent,
C’est le fleuve le plus fort.
Un jour,
Le fleuve m’a emporté en me mêlant à ses eaux.
J’ai eu peur.
Pourtant ses eaux étaient calmes.
Par contre, j’ai ressenti toute la colère à laquelle il peut s’adonner.
J’ai eu peur.
Québec,
Là « où » les deux rives se rapprochent,
Du côté de Lévis depuis le quai Paquet,
C’est magnifique.
nadagami