Peu et qui passe vite.
Je tape les yeux ouverts mais,
Ils seraient fermés que ça ne changerait pas grand-chose.
Je vois sans regarder.
Je regarde sans écouter.
J'écoute sans entendre,
Si ce n'est le silence des mots tapés.
Temps d'arrêt : quoi écrire?
Écrire quoi.
C'est fait.
Maintenant?
Sans réfléchir je tape,
Aveugle volontaire,
Sourd écoutant le silence,
Esclave des mots.
Je voulais effacer un mot, je me suis retenu, j'ai continué de taper.
Un mot, deux, trois et ainsi de suite.
J'oublie ceux qui précèdent celui qui naît à l'écran.
Je ne fais que taper.
Temps d'arrêt.
Une ligne de plus.
Je poursuis, refuse d'arrêter, enfonce les touches
Et les mots d'apparaître les uns à la suite des autres,
Mots qui surgissent telle l'eau sucrée des érables,
Acheminée par d'interminables conduits
Jusqu'à la cabane
Où on la fera bouillir.
Lire lire et relire
Pour faire bouillir les mots,
Pour en extirper les redites,
Pour parvenir à un écrit journalier acceptable.
* * *
Je n'ai plus de temps à consacrer au blogue.
Il y a des jours comme cela.
Il fait beau en 'tit péché dehors.
Ce matin des filées de chars en direction du centre de ski.
nadagami