Beaucoup plus compliqué que je ne le croyais. Au départ, je désirais tout simplement traiter du point cardinal « ouest » en faisant référence au coucher du soleil. Sauf que le point cardinal en question s'est soudainement mis à bouger du nord vers le sud et du sud vers le nord tout en tirant une ligne imaginaire vers l'est.
Le titre initial était : « Où est l'ouest? » J'ai cherché, en vain, car plus je tentais de saisir l'ouest, de le situer, d'imaginer le soleil se couchant à l'ouest, plus il me devenait difficile de fixer mon attention sur ce mautadit point cardinal. À l'aide d'une boussole, ça va. Par contre, si c'est le soleil qui sert de boussole, ça ne va pas étant donné que jamais le soleil ne se couche exactement au même endroit.
Mais je me suis entêté à vouloir marquer l'ouest à partir du soleil. C'est cet entêtement qui m'a permis, par hasard, de réaliser que plus on se dirige vers l'hiver, que plus approche le solstice de décembre et donc que plus il fait froid, bien en même temps plus le soleil se couche en se rapprochant du point cardinal sud, de ce point cardinal qui vu du nord symbolise la chaleur et que c'est le contraire à mesure qu'approche le solstice d'été; en somme, je me suis rendu compte que le soleil se déplace pour se coucher, l'hiver et l'été, le plus près possible du pôle qui est associé aux conditions de température opposées à la saison en cours.
Ensuite sans crier garde, l'est est apparu dans le décor puisque si c'est vrai pour le coucher du soleil ça l'est également pour son lever, qu'autant l'est et l'ouest se déplacent dans l'espace si c'est le soleil qui sert de boussole. C'est alors que s'est dessinée une immensément longue ligne en forme d'arc de cercle réunissant l'est et l'ouest. Une fois réunis et en position solstice d'hiver, les points cardinaux est et ouest, représentés ici par deux soleils distincts, se sont mis à remonter à partir de leur position la plus au sud vers leur position la plus près du nord. Moi, pendant ce temps-là, je me tenais en plein centre de cette immensément longue ligne alors qu'une autre ligne, droite celle-là, me traversait le corps pour unir le nord au sud. Puis j'ai vu les extrémités de la ligne est-ouest, les deux boules de feu solaire, redescendre vers le sud, comme les ailes d'un oiseau.
Mais d'un oiseau tellement gros qu'un seul battement d'ailes dure un an.
Daniel Verret
Le titre initial était : « Où est l'ouest? » J'ai cherché, en vain, car plus je tentais de saisir l'ouest, de le situer, d'imaginer le soleil se couchant à l'ouest, plus il me devenait difficile de fixer mon attention sur ce mautadit point cardinal. À l'aide d'une boussole, ça va. Par contre, si c'est le soleil qui sert de boussole, ça ne va pas étant donné que jamais le soleil ne se couche exactement au même endroit.
Mais je me suis entêté à vouloir marquer l'ouest à partir du soleil. C'est cet entêtement qui m'a permis, par hasard, de réaliser que plus on se dirige vers l'hiver, que plus approche le solstice de décembre et donc que plus il fait froid, bien en même temps plus le soleil se couche en se rapprochant du point cardinal sud, de ce point cardinal qui vu du nord symbolise la chaleur et que c'est le contraire à mesure qu'approche le solstice d'été; en somme, je me suis rendu compte que le soleil se déplace pour se coucher, l'hiver et l'été, le plus près possible du pôle qui est associé aux conditions de température opposées à la saison en cours.
Ensuite sans crier garde, l'est est apparu dans le décor puisque si c'est vrai pour le coucher du soleil ça l'est également pour son lever, qu'autant l'est et l'ouest se déplacent dans l'espace si c'est le soleil qui sert de boussole. C'est alors que s'est dessinée une immensément longue ligne en forme d'arc de cercle réunissant l'est et l'ouest. Une fois réunis et en position solstice d'hiver, les points cardinaux est et ouest, représentés ici par deux soleils distincts, se sont mis à remonter à partir de leur position la plus au sud vers leur position la plus près du nord. Moi, pendant ce temps-là, je me tenais en plein centre de cette immensément longue ligne alors qu'une autre ligne, droite celle-là, me traversait le corps pour unir le nord au sud. Puis j'ai vu les extrémités de la ligne est-ouest, les deux boules de feu solaire, redescendre vers le sud, comme les ailes d'un oiseau.
Mais d'un oiseau tellement gros qu'un seul battement d'ailes dure un an.
Daniel Verret
