Les longilignes ombres matinales
Des branches inertes
Des feuillus aux bourgeons naissants.
On se lève
Animé
D’un seul désir :
Enfoncer des touches.
Au sud,
Un fin voile de blancheur nuageuse;
Au nord,
L’unicité de la bleuité.
Tous les jours,
À peine levé,
Des mots
Qui exigent
D’être tapés,
D’être écrits.
Ainsi
Débute la journée.
Dehors,
Le calme
Et la lumière
Qui chasse les ombres.
S’écoule le temps
Et le vent de se lever.
Bientôt
Car en ce moment
La source est trop près de la ligne de faîte,
La lumière du jour se répandra
Sur le versant nord
De la lignée de monts appalachiens
Qui du côté sud bordent le village.
Il est encore tôt et dehors, c'est frette.
Paraît-il que cet après-midi
Le temps se réchauffera pour la peine.
nadagami