Anxieux,
Dans la maison le torse je ne bombe
Alors que dehors la neige tombe.
C’est l’arrêt.
Je n’étais pas prêt
Je l’avoue,
Mais m’y résous.
Changement de saison
Accompagné, dirait-on, d’une longue oraison
Qui nous incite à écouter en silence
Les consignes qui font appel à la patience.
En même temps mes doigts,
Auxquels mon calme je dois,
Gambadent sur toutes les touches,
Mais frétillent quand le texte exige retouche.
Mon regard se pose parfois sur la neige qui tombe
Et en l'observant, à la détresse je ne succombe.
Mais tord-vice!
Comme est forte la sensation d’être sur le bord d’un précipice.
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Terre-Neuve-et-Labrador
Ne roule vraiment pas sur l’or.
Sans l’aide du gouvernement central
Devait déclarer faillite ce territoire provincial.
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Tout chambranle
Et les mauvaises nouvelles nous ébranlent.
Au départ, on se croyait capable
De passer outre à cette période détestable.
Mais les mauvaises nouvelles s’accumulent
Et à la résignation elles nous acculent.
On garde toutefois notre sang froid
Pour éviter d’être emporté par l’effroi.
Pendant ce temps
En ces premiers jours de printemps,
Tombe une neige éparse
Qui partout se dévarse.
Je sais,
Je sais,
Ce n’est pas dévarse mais déverse
Bien que, de par icitte aussi, on varse plutôt qu’on verse.
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La neige persiste.
On dirait qu’elle insiste.
Le moral résiste.
Tiens donc, je suis optimiste.
Nadagami