Se propagent tout en fonçant l’herbe qu’elles recouvrent.
Des merles chantent.
Parce qu'élevées les montagnes brillent.
La journée achève.
La grêle tombée hier a causé des dégâts.
Le sol à maints endroits est jonché de débris de feuilles vertes.
Plusieurs vivaces arborent un feuillage en partie déchiqueté.
Toujours est-il qu’hier avant le déluge, on a fait montre de prévoyance
En rentrant dans le solarium les plants à repiquer dans le jardin
Et les annuelles en pot depuis le matin en permanence à l’extérieur;
Le ciel avant l’orage était tellement menaçant.
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C’est le deux du sixième mois.
Bientôt l’été.
Par contre, la chaleur tarde.
On aura eu droit à un printemps à la chaleur exsangue.
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Le temps passe quand même.
Qu’il soit beau qu’il soit mauvais,
Il nous pousse dans le dos
Tout en nous aspirant par l’avant.
Le temps.
Beau ou mauvais.
« Quel temps fait-il? »
À son réveil se demanda-t-il.
Dehors, sous un ciel gris ayant grugé la cime des montagnes,
Les feuillus agitent leurs branches les plus hautes mais
Dont les faibles oscillations révèlent la douceur de la brise.
À l’est, une rondeur blanche se mêle au plafond nuageux.
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Tourne, tourne, tourne la Terre
Parce qu’on m’a appris qu’elle tourne.
Tout comme le jour qui se lève et
Le soleil qui se couche.
La brise souffle encore avec autant de douceur.
Par contre il peut arriver, n’importe quand, que la brise se transforme
Pour devenir marâtre impitoyable
Et d’une violence inouïe.
Ça arrive.
On fait avec.
Mais la vie ne devrait-elle pas être que joie et bonheur?
Elle l’est mais, parce que deux, pas que ça.
nadagami