Qu’on dérive
Et que nos convictions
Sont notre perdition.
On se sent victime d’oppression
Alors qu’on rêve de progression.
Voilà que la pluie tombe
Et que le beau temps succombe.
Rompre les amarres,
Donner un coup de barre :
Facile à dire,
Mais encore plus de se l’interdire,
Puisque le faire,
C’est une autre affaire.
Se détache la glace
Que, sur le toit, rien n’enlace.
Il y a les souvenirs
Et les photos pour y revenir.
Mais on ne peut plus reculer
Car au mur nous sommes acculé.
Ont passé les mois
Et les années sont devenues sans émoi.
Quant au monde parfait,
C’est tous les jours qu’on le refait.
La neige fond.
En haut, un plafond
Gris ennuagé
Qui nous fait sentir encagé.
Par là il faut aller,
Car ici on ne cesse de caler.
Je ne me sens plus capable
De me sentir coupable.
Je tourne le dos à ces temps durs
Que depuis trop longtemps j’endure.
Vous dites que je vous ai abandonnées?
Pourtant, moi, je vous ai pardonné.
Nadagami