Les semaines,
Les mois,
Les années.
Passent les jours nés
Qui se mènent
Grâce à l’émoi
De l’élan né.
Passent les saisons
Qu’on dirait oraison
Et qu’affectionne la raison
Car elle y perçoit liaison.
Mais il n’empêche que, au départ, je n’avais rien à dire,
Comme d’habitude.
Mais qui a vraiment à dire,
Par habitude?
Je ne fais que taper.
Ensuite, j’attends que les mots en fuite résonnent.
Mais quand je veux les rattraper,
Ces derniers attendent que je raisonne.
Et la sensation de lourdeur qui passe
Tandis qu’à la page les mots se collent
Pour que, par un étrange tour de passe-passe,
La morosité des pensées décolle.
Pendant ce temps dehors,
Bleu n’est que très peu le ciel.
Par contre, on y est entouré d’un tel décor
Qu’on en vient à oublier les extravagances artificielles.
Ensuite?
Toutes les lignes tapées il faudra relire
Pour qu’il y ait suite
Et autre chose qu’un délire.
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L’avant-midi achève et la masse nuageuse de se disloquer.
Un carré de lumière éclatante se déplace sur le plancher de la cuisine.
De l’hiver on souhaite bientôt se défroquer.
Quant au pelletage, souhaitons que le beau temps s’obstine.
nadagami