Le vent souffle.
Le plafond nuageux roule vers l’est.
Glissent sur les vitres des gouttes de pluie.
Il était une fois.
Tout près coulait le fleuve.
De l’autre côté,
Fuyait vers l’ouest la fumée de la cheminée de la cimenterie.
Il ne pleuvait pas.
Le passé
Ressurgit, m’emporte, devient réalité,
Puis tout à coup est ce qu’il était.
Donc au présent d’hier,
Remontent le fleuve, le vent et la fumée de la cheminée;
Hier,
Voilà de cela des dizaines d’années.
Il est tôt.
Le vent m’emporte.
Hier,
Quand il vente d’est, c’est assurément de la pluie à venir.
Aujourd’hui,
Je ne sais plus.
Demain,
L’aujourd’hui de demain???
Il n’empêche que demain,
Celui d’hier,
Est
Aujourd’hui.
Entéka!
Là,
En ce moment,
Ici,
Le vent,
Courant invisible semblable à un fleuve coulant entre ses rives,
Se faufile
Entre les murs des maisons.
Les feuilles des arbres frissonnent.
Hier,
À regarder le vent souffler
On devinait le temps à venir.
Aujourd’hui,
Les feuilles des arbres frissonnent encore quand il passe,
Mais le vent ne parle plus
Comme il parlait hier.
nadagami