Partout égale
Une couche de poudreuse
Tombée la veille en fin de soirée.
Ce matin,
Au-dessus de l’évier de la cuisine,
Par la vitre arrière,
Entre les branches dénudées des arbres,
Une lune
À moitié éclairée
Par un soleil encore dissimulé
Derrière les montagnes
Aux flancs noircis
Des ombres restantes de la nuit.
Ce matin,
Au sol,
Une neige semblable à celle du mois de janvier.
Flottant juste au-dessus d’elle
Et toujours bien présent en dépit du printemps,
Un froid glacial.
Ce matin,
Aucun nuage dans le ciel.
Face à la bleuité céleste,
Plus bas,
La blancheur diamantée de la neige tombée
Et la mouvance presque imperceptible des ombres.
Entre ciel et terre, l’ascension du soleil
À la poursuite d’une lune à la blancheur diluée.
Ce matin,
Dehors,
On est bien.
Premier coup de gratte à neige.
Suivi d’un deuxième.
Et c’est parti.
On pousse la neige tombée
De chaque côté de la montée des voitures
Pour ensuite
La grimper sur les bancs de neige
Encore très imposants.
Ce matin,
La neige est légère,
Le ciel, bleu,
Le soleil, à la poursuite de la lune,
Le vent, absent jusqu’à ce que se fasse sentir
Pendant quelques secondes une légère brise.
Holà!
Ce matin,
C’est loin d’être chaud.
nadagami