Suite à un excès de luminosité
Et de nuits écourtées,
L’été s’abandonne
À la lente intrusion
De l’automne
Que dévoilent les premières manifestations,
De jaune, d’orange et de rouge,
Encore clairsemées toutefois,
Des omniprésents érables à sucre.
Bien que plus tardif à repousser les ombres matinales,
Le rayonnement lumineux et bas du jour levant
Dévoile ce matin,
En les faisant briller,
La présence d’un nombre effarant
De toiles d’araignée
Recouvertes de gouttes de rosée
Et tendues entre des branches de jeunes épinettes
D’un boisé depuis peu éclairci.
Sous le ciel hier pluvieux
Mais passé au bleu
Au cours de la nuit,
Le village
Reste très silencieux
En dépit de l’heure quelque peu avancée.
C’était congé hier,
Le dernier de l’été.
Un peu partout,
Les hémérocalles ne sont plus
Que bouquets de feuilles vertes.
Par contre,
Les oiseaux en plein vol
Demeurent nombreux
Alors qu’ils traversent en tous sens la cour arrière,
Ce lieu bordé de cerisiers sauvages et de cormiers,
Où les plants de verge d’or
Et d’aster à ombelles,
À l’approche de l’automne
Et pour cause moins vigoureux,
Se fondent au teint brunâtre d’une flore en déclin.
Quant au pommier qui trône au fond de la cour,
Il redonne
L’un après l’autre ses lourds fruits jaune pâle
Au sol qui tout l’été la nourrit.
nadagami