Les jours,
Les saisons
Passent,
Meurent,
Renaissent.
Tombe la neige,
Tombe la pluie,
Tombe la grisaille,
Tombe la lumière chaude du soleil d’été.
Matin,
Midi,
Soir,
Et la nuit
Qui nous ramène
À la porte du matin.
Passe le temps.
Tantôt,
J’ai vu et très bien vu,
Comme elle le dit si bien,
Le vert tendre
Qu’arborent les feuillus qui feuillent
Une fois de retour la chaleur du printemps,
Et qui dure le temps de la renaissance du feuillage des feuillus.
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Ce matin,
Les Trois Soeurs
S’élèvent au-dessus de la ligne des champs
Tout en s’exhibant
Dans un étalage superposé de vert tendre taniatien,
De rose violet léger acéricole,
De vert foncé épinette requinquée,
Le tout surplombé
Du flottement gris marbré de blanc des nuages,
En ce temps frais matinal
Qui sent le printemps
Et qui ravaude à sa manière au bas des pentes des Trois Soeurs.
En même temps s’enfuit des entrailles des triplettes
Le courant adouci des eaux de la rivière
Qui en bout de ligne se jetteront dans fleuve
Et par la suite, dans le golfe qui se mêle à la mer.
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Il était supposé faire beau toute la journée.
Je crois qu’on aura droit à de la pluie.
Il le faudrait,
La terre manque d’eau.
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J’achève de tourner la terre du grand jardin.
Voilà à peine trois semaines,
Le jardin était en partie recouvert de neige.
Faut embrayer : le temps passe, et vite.
nadagami