Il l’est souvent.
Un air aigri
Il a sous le vent.
Mais de vent
Il n’y a pas.
Donc pas de vent
Pas d’air aigri.
Voilà, je dois partir.
Quelle heure est-il?
Je dois partir.
Quelle heure hait-il?
Le temps est gris.
Le temps passe.
Il hait quelle heure?
Celle de partir.
Voilà, c’est l’heure de partir.
Mais je hais partir.
Mes doigts m’emportent.
À tantôt.
=== 0 ===
Je suis parti.
Le temps repousse le passé.
Il le faut
Car le passé retient.
Il est quelle heure?
Qu’importe.
Il n’y a plus d’heure,
Donc, plus de temps.
Je suis parti
Par temps gris.
J’étais aigri,
Je m’en suis départi.
Le temps est revenu.
Satanées images du passé.
Je ne suis que mots.
Une résultante.
Mais les mots,
C’est bien beau,
Sauf que d’eau,
Il en faut pour les bateaux.
=== 0 ===
Un jour, comme ça,
Je faisais quoi, fallait-il que je fasse quelle chose,
Non, pas vraiment.
Un jour donc, comme ça,
Alors que je ne faisais rien,
Absolument rien,
Il ne s’est rien passé.
Bin quoi?
Si je ne fais rien et pour cette raison
Il ne se passe rien,
Il faut s’attendre à quoi?
À rien, voilà!
=== 0 ===
Je suis parti,
Maudites images du passé.
Je suis tanné.
Y’a du ménage à faire.
Ces images du passé
Qui me reviennent à l’esprit,
Dont je dois me débarrasser.
Faire du ménage.
Rompre.
Partir en voyage.
Les secondes tombent sur la feuille,
Mais où suis-je?
Je largue les amarres.
Adieu passé!
La peur d’écrire
Ces mots qui sont moi.
D’être seul pour oublier que je le suis.
Mais pourquoi ces mots?
On ne choisit pas.
On naît et on est.
Le temps passe.
Les mots aussi.
Je tape
Et je m’en tape.
Le temps passe.
Moi aussi.
Je tape
Et je me rattrape.
=== 0 ===
Il faut un temps qui jamais ne fut,
Que je me souviens
D’avoir oublié,
Bien avant qu’il ne soit né.
nadagami