La chaleur,
Un vent soutenu,
Le soleil qui parachute sans parachute sa lumière.
Les deux mains sur le clavier,
Le coeur gros
À ne pas savoir pourquoi si tard
La vie nous parachute sans parachute ses vérités.
Depuis quelques jours,
Depuis vendredi dernier je crois,
Une fatigue,
Un épuisement,
Une désolation.
Sans doute l’âge,
Avec sa réalité,
Avec ses retours d’images.
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Ici,
Dans les rangs,
Et comme il m’a été rapporté,
Ailleurs itou :
On fauche,
On enrubanne,
On ensile,
On épand.
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Parvenu en haut de la côte sur le chemin du retour de Saint-Damien,
A surgi le flanc de montagne
Auquel je ne pensais pas et qui s’étire
Du rang Saint-Roch jusqu’à Saint-Philémon.
Tout vert qu’il est le flanc,
Tout plein de verts.
Au-dessus flottait le ciel bleu.
Puis, est réapparue la vague du temps,
Immobile,
Haute,
Sur le point de déferler
Mais qui jamais ne déferlera.
Revenu à la maison,
Je me suis rendu dans la cour :
Le vent,
Les feuilles,
Les moteurs,
Les cris des enfants jouant dehors,
Les oiseaux,
Les chiens.
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J’ai la gorge nouée.
On dirait que le sol se dérobe.
Encore l’âge?
Mautadit que passe vite le temps.
nadagami