Alors que rien ne nous chamboule
Et sans la moindre anicroche
Au milieu de ces terres de roches.
Montées et descentes,
Paysages tout en pentes.
Chemins droits,
Rangs étroits.
À l’est, l’horizon s’ennuage.
Direction ouest donc, où le ciel se dégage.
Au-dessus de la rivière de la Fourche,
Le hasard de la route on enfourche.
Au-delà des champs se dresse le massif du Sud
Et des montagnes, l’âge de la Terre en exsude.
Ici et là, des érablières
De même que des fermes laitières.
Héritage cantonal,
Successif à la défaite hexagonale,
Que ces routes en droite ligne
Le long desquelles les terres s’alignent.
Ici, des champs hier défrichés
Et des bâtiments agricoles abandonnés.
Le sirop est plus payant.
Le travail de la ferme est très exigeant.
On a roulé.
Nos rêvasseries ont déboulé.
À travers la forêt et les champs,
Des montagnes nous entraînaient les penchants.
Il était encore tôt
Lorsqu’on est parti en auto.
Et pendant qu’on bouffait des rangs et des routes,
En même temps on pourchassait nos doutes.
Puis comme de raison,
On est revenu à la maison
Après nombre de viraillages
Et la tête pleine d’images.
Nadagami