Les brèves percées de soleil,
Les lourds passages nuageux à ras de montagne
Et les chutes imprévisibles de neige éparse de courte de durée.
En même temps,
Le chant
Aussi perçant que menaçant
D’un merle d’Amérique
Se répand
Dans la cour arrière
Depuis le sommet d’un érable à sucre
Au bourgeonnement rabougri.
Recommencent soudain à tomber
En suivant d’invisibles lignes diagonales
Les flocons de neige très dispersés
Et poussés qu'il sont vers l’ouest par une faible brise.
À peine a-t-elle commencé à tomber
Que déjà la neige cesse.
S’obscurcit le ciel.
Les sommets montagneux ont disparu.
Et voilà
Que recommence à tomber
La neige
Sous forme de très gros flocons.
Presque aussitôt s’arrachent du bord des toitures
Les gouttes d’eau
Formées de la neige
Qui instantanément fond une fois sa chute stoppée.
Puis,
Le ciel ennuagé
De se transformer en couvert brumeux
Blanchi par la lumière du soleil qui cherche à percer.
Dans une épinette,
Deux mésanges à tête noire
Vont d’une branche à l’autre
Sans jamais vraiment s’immobiliser,
Tout comme jamais ne cesse
L’émission très brève du chant
Émis par l’une d’entre elle
Afin que soient, dirait-on, toujours en contact les deux oiseaux.
Pendant ce temps, le ciel tourne au blanc écrémé.
Les sommets montagneux sont réapparus.
Les ombres gagnent en précision sur le sol.
Le soleil perce à nouveau.
nadagami