Est sans nuages le ciel.
Les arbres bourgeonnent.
D’ouest souffle le vent.
Un silence m’habite
Et autour duquel
Des mots gravitent,
Mais sans savoir lesquels.
Les champs verdissent.
Les nuits raccourcissent.
Les températures s’assouplissent.
Les chars vrombissent.
Autour, le silence
Que j’écoute
Avec déférence
Pour qu’il m’envoûte.
Des feuilles recroquevillées
Roulent sur le sol
Et se dépêchent de filer
Pour prendre leur envol.
Que pourrais-je donc dire
Que je n’aurais pas encore dit?
À moins qu’un silence soit à redire
Pour ainsi découvrir ce qui n’a pas été dit.
Ciel complètement dégagé.
Haut le soleil de midi.
Les ombres ont réduit leur déploiement.
N’ai pas encore vu les moqueurs.
Le printemps sent l’été.
La pelouse verdit.
En silence nous avons constaté
Une terre en manque de pluie.
Il fait beau,
Mais la terre manque d’eau.
Jamais content nous sommes bien qu’il fasse beau,
D’autant plus que la semaine dernière la terre vomissait l’eau.
Soudain, le silence.
Il finira bien par pleuvoir à nouveau.
Soudain, dans l’indifférence
Mes doigts tapent et s’abat une pluie de mots.
nadagami