A cessé de tomber
Sous un ciel bas qui demeure gris
La pluie.
Les feuillages au coloris changeant
Que malmène
Un fort vent
Sont ballotés en tous sens.
Délimite le fond de la cour arrière
Une haie naturelle
Composée de cerisiers à grappes, de cormiers,
De peupliers faux-trembles, de framboisiers
Et de plants de fleurs sauvages défraîchies
Derrière laquelle se dresse un mur de grisaille dense
Qui dissimule
Les versants appalachiens visibles par temps clair depuis Québec.
Dans la maison
Où tout n’est que lumière tamisée,
Le temps est
À l’endormitoir.
Et la pluie de reprendre,
Fine,
Barouettée par le vent,
Retenue sur les vitres sous forme de petites cloches.
Mais qu’il y ait pluie ou pas,
Continuent d’être ballotées
Dans tous les sens
Les branches des arbres.
Mes paupières
Pèsent
Une tonne.
Je lutte pour demeurer éveillé.
Journée de pluie,
De vent,
De temps gris endormant.
Il faut chauffer.
nadagami