Comme on rêve qu’il fasse.
Le ciel, on le devine bleu,
Les nuages, absents.
Le soleil, jaune, lumineux, chaud,
Accompagné d’ombres franches au sol,
Peine à assécher
La pelouse recouverte d’une forte rosée.
Les quiscales bouffent les dernières framboises
Encore accrochées aux plants cultivés.
Une cigarette fumée empeste l’air.
Ils sont nombreux à brûler du gaz dans le chemin.
À part de cela?
Tout va bien.
Journée tondeuse.
Ce sera à notre tour de faire du bruit.
Le temps passe,
Nous transporte
Autant qu’il nous transperce
Et nous contraint d’affronter la vieillesse.
Voilà! Voilà!
On s’en va par là.
À moins que ce ne soit plutôt par là...
Oui! Oui! C’est cela : par là!
À part de cela?
Rien,
Si ce n’est d’écrire tout en oubliant
Que tout autour il y a ce qui n’est pas nous.
Le temps qu’on oublie s’échappe,
Poursuit sa route,
Déboule peut-être et si oui remonte nécessairement
Sans qu’on ne puisse prouver quoi que ce soit.
Souffle l’absence de vent,
L’absence tout simplement,
L’absence qui tout à coup s’absente
Et qui donne sa place à la présence.
Mais qu’est la présence?
On a une mission.
Qui veut s’en charger?
Présent!
Nadagami