Pressé, je me suis souvenu

​Un peu pressé je suis.
Le soleil est levé,
Le ciel est dégagé.
Quelques bouchées.
 
Les doigts sur le clavier.
Tout juste à côté,
Ma tasse de café.
Encore ce matin, le ciel est au-dessus de nos têtes.
 
Un peu pressé
Même si c’est congé.
Des choses à préparer
Qui ne peuvent être reportées.
 
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Un peu pressé.
Je pourrais ne pas l’être.
Mais je le suis.
En fait, j’ai choisi de l’être.
 
Les fleurs,
Les plants du jardin
À transplanter.
L’été s’en vient.
 
Le ciel est bleu.
Je me sens coincé.
Obligé.
Il est tôt.
 
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Trop pressé.
À peine levé,
Déjà je voudrais avoir fait
Tout ce que je me suis promis de faire.
 
En même temps,
J’aurais envie de me sauver,
De me perdre,
D’oublier ma routine.
 
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Allez!
On tape
Des mots
Qui tombent du ciel.
 
Le vent souffle son absence
Alors que les mots naissent sur la feuille.
Un jour,
J’ai failli mourir.
 
Une lourde cage en métal
Remplie de milliers d’enveloppes à poster
M’est tombée dessus
Alors que je chargeais un camion.
 
Après avoir glissé sur le plancher incliné de la boîte du camion,
La cage remplie d’enveloppes est restée coincée
Entre le rebord du camion
Et celui du quai de chargement.
 
Emprisonné dans l’espace restreint
Qui séparait l'arrière du camion du quai de chargement,
Je regardais,
Étendu sur le sol,
 
La cage suspendue au-dessus de moi.
Un pied plus bas,
La cage me défonçait le thorax.
Mais elle s’est immobilisée un pied plus haut.
 
 
nadagami