Ne te découvre pas d’un fil.
Printemps empressé,
Journée de souvenirs entassés.
Des merles dans la cour
Picorant au milieu des plaques d’herbe et de foin écrasés.
Évanouissement imperceptible mais continuel
Des bancs de neige.
Arpentent nombreux la rue Principale
Les marcheurs.
Socialisation inopinée,
Mais distanciation obligée.
Absence de vent,
Arbres branchus immobiles,
Neige fondante devenue filets d’eau,
Ciel gris.
Il pleuvra
Et davantage la neige fondra.
Quiscales, corneilles et merles
Volent au-dessus de nos têtes.
Un peu partout sur les routes,
Des flaques d’eau,
Des nids de poule,
Des ventres de boeuf.
L’hiver se retire.
Les chemins sont maganés.
La saison froide a été malgré tout très peu neigeuse.
Les débordements de rivière seront moins importants.
Mes paupières sont lourdes.
Je résiste.
Le ciel reste gris.
Je cogne des clous.
Les enfants se font rares dehors.
Il est annoncé dans l’hebdo du coin
Que prochainement une rencontre se tiendra en raison
De la fermeture prévue de l’école primaire du village d’à-côté.
Nadagami