Que je pourrais
Quémander
À quelque inconnu?
Peut-être quelques dizaines de mots
Dont quelques-uns
Sont quelque peu
Quelconque,
Bien que m’importe peu
Qu’on apporte
Jusqu’à ma porte
Ces quelques mots que colporte
L’usage familier et que l’on emploie
Au départ en quelques rares occasions,
Bien qu’il soit fort possible
Qu’il en découle par la suite un usage abusif.
Mais quelle que soit
L’idée que l’on s’en fait,
De ces quelques usages par trop familiers
Il y a risque quand même
Que naissent par la suite
Quelques mots nouveaux
Du même acabit que ceux
Que l’on découvre avoir un sens calqué.
Cependant, quoique l’on puisse critiquer
Le fait qu’il soit préférable d’éviter que notre discours
Compte davantage que quelques rares mots
Que conteste le bon parler,
Il faut en contrepartie éviter que surgisse
Une volonté qui invite à la querelle
Et n’ayant qu’une seule volonté :
Que soit interdit tout mot du terroir.
Évidemment qu’il faut éviter qu’une telle situation se présente
Puisqu’une conception trop guindée de l’expression langagière risque
Que soit annihilée la pluralité des acceptions reconnues
Et ensuite, que s’amenuise le simple plaisir de parler une langue.
Toujours est-il, quoiqu’en pense les puristes,
Que c’est de la voix populaire qu’émane la consolidation d’une langue
Et que l’on se le dise :
Une langue est la somme de tous les usages particuliers qu’elle compte.
nadagami