Pour fermer l’ouverture
Qui, dans une lignée d’arbrisseaux, offre un passage
Qu’on veut hors d’usage.
Pelle, bêche, masse,
Scie, pince qu’on entasse
Dans la brouette
Alors que nous accompagne le frette.
Pinces, moine, broche,
Tout en évitant que la ligne soit croche.
Fait un boutte qu’on le projetait,
Soit de fermer cette brèche qu’avant on empruntait.
En même temps que la clôture remplit son espace,
Des autos et des camionnettes passent
Pour ensuite se rendre à la déchetterie
Afin d’y déposer leurs vieilleries.
Circulent aussi les senteux,
Ceux qu’on appelle les vouéreux.
Ce sont des gens qui n’ont à rien à faire
Si ce n’est que de jouer à la mémère.
Il nous a fallu deux heures
Pour mener à terme notre labeur.
Et alors qu’on ramasse
Et que dans la brouette les outils on entasse,
On réalise que, tout en étant dehors,
Encerclé on est par un nouveau décor
D’automne, tandis que la grisaille
Dessine une muraille
Qui cache les flancs de montagne
Jusqu’aux nuages qui stagnent.
Tiens, file en auto l’employé municipal
Qui ensuite tourne en direction de la rue Principale.
L’avant-midi achève.
La préparation du dîner sera brève.
Mais avant, on range les outils et autres cossins.
Voilà, tout est serré et on finit en se lavant les mains.
Nadagami