Accompagne une chaleur en résurgence.
Chaque jour passe,
Mais toujours nouveau jamais ne repasse.
Bleuité céleste entière
En appui sur l’invisibilité de la lumière
Que pointent les branches dénudées
En mal de feuilles exsudées.
Écrire,
C’est rire.
Alors on tape,
Tape,
Et tape encore
Jusqu’à créer un décor
Sans tendre vers un objectif final
Bien que surgira un point terminal.
Devant précède
Le vide qui excède.
À gauche, à droite,
Les fossets de la route qui nous paraît si étroite.
Tout remue,
Mais on continue.
Une frappe enfoncée,
Au désespoir on a renoncé.
Le vide jamais plein
S’emplit et on ne se plaint.
On n’a pas choisi,
Mais longtemps on a moisi.
Ce qui nous étonne
Et qui en même temps détonne,
C’est la langue,
Surtout que sur les flots de la pérennité elle tangue.
Mais elle non plus,
Bien que toujours elle nous ait plu,
Choisi on ne l’a pas,
Sauf que sans elle jamais on n’aurait avancé d’un pas.
Nadagami