Alors que les femmes et les hommes ne
Se mêlent presque plus au cycle
Des saisons qui se recyclent.
Quant à nous,
À elles, à toutes les saisons, on se noue.
Du moins, on tente
Même s’il arrive que notre volonté s’absente,
Surtout face au froid
Qui alimente l’effroi
Et qui nous contraint à une longue lutte
Dès que les gelées débutent.
Flocons qui du ciel décrochent
Tandis que se rapprochent
Les très longues nuits
Et les ensoleillements fort réduits.
Sur le sol,
Les ombres relèvent le col;
Loin, elles s’étirent
Et tôt, la noirceur elles attirent.
Mains gercées,
Pieds crevassés.
Tout à coup
Malgré tout,
On s’habille
Même si en pensant au froid on sourcille.
Dehors, le frette nous attend.
Dehors, nous voilà repentant.
On fera le tour
De la cour.
On pensera à l’été passé,
Au printemps pas près d’arriver.
Droit devant, herbe gelée et neige se disputent la teinte
De la surface de la cour qui sert d’enceinte
À ces élans de confrontation
Entre instants saisonniers en dissolution.
Nadagami