Que ce qui arrive plus d’une fois
Émane d’une volonté à la dérive
Qui apprécie ce qui lui arrive.
Comme en ce moment
Bien qu’on ne sache pas comment
Ni d’où ce courant est arrivé
Afin de nous contraindre à dériver.
Mais il n’y pas que nous
Sur cette étendue pleine de remous.
En fait, nous accompagne
Ce désir que rien ne stagne.
Et voilà qu’on dérive,
Loin de la rive,
Les deux pieds sur terre,
Ce qui sur le coup provoque un commentaire,
Surtout qu’on est loin de la rive.
Sauf que par ce que décrivent
Les mots qui précèdent,
À un monde imaginé alors on accède
Qui se situe loin de la rive
Tandis qu’on est en pleine dérive...
Sur la terre...
Loin de la mer.
Beoui! Beoui! Beoui!
Et ce n’est pas inouï.
Tourbillon que provoque un délire
Et qui oblige à relire.
Tout d’abord, on s’est cru être sur la mer.
Sauf que, hein, sous nos pieds c’est la terre.
On a donc, sans penser, plongé
Et notre rêve s’est prolongé.
Mais on a toujours eu les deux pieds sur terre.
Et pour que cesse la mystification, on a dû se taire.
Là-bas, au loin, on aperçoit la rive.
Mais c’est bel et bien au milieu des hautes terres qu’on dérive.
Nadagami