De blancheurs hivernales
Dévoreuses
De la noirceur hâtive des nuits de décembre.
Bancs de neige
En mode croissance;
Notre coeur quant à lui
Est déjà en mode vacances des Fêtes
Il a beaucoup neigé.
On a beaucoup pelleté.
Ce n’est pas pour nous plaindre
Puisqu’on l’a souhaité.
Il n’empêche qu’il a beaucoup neigé,
Qu’on a beaucoup pelleté,
Qu’on a passé beaucoup de temps dehors
Et par conséquent, beaucoup moins en-dedans.
Alors que se succèdent les coups de pelle dans la neige,
En même temps, on oublie.
Être dehors et physiquement actif
Nous raplombent.
Tout autour,
La mer de neige sur laquelle flotte la lumière du jour,
Sur laquelle flottera la noirceur atténuée de la nuit.
Et notre conscience de se détacher de la conscience d’elle-même.
S’asseoir
Et écrire.
Endormir nos craintes,
Oublier nos soucis et nos pleurnichages.
À quoi
Servent
Nos mots?
À nous rappeler qu’on est messager.
Et de marcher dans la neige folle
Alors qu’à chaque pas la botte plongeante s’enfonce pour disparaître
Dans la neige hier et avant-hier tombée :
En ce moment folle; tantôt durcie par l’action répétée de nos pas.
Nadagami