Quatre cent quarante

​La lumière du jour,
Toute la journée du ciel est tombée,
Pour en même temps se déverser
Et ensuite étinceler
 
Au-dessus de la neige qui,
Au cours de la nuit dernière,
S’était accumulée avant de devenir blancheur exubérante
Bombardée d’incessants faisceaux de lumière.
 
Ici, un pic;
Là, une mésange;
Là-bas, le chant aussi perçant que menaçant d’un maudit geai bleu;
Tout près, un envahissant et détestable écureuil brun.
 
Mais bon, ainsi va la vie :
Exécrable manie que celle qui consiste
À nourrir oiseaux intimidateurs et autres petits rongeurs
Comme on nourrit des veaux.
 
Mais bon,
Passons.
Tiens... encore un geai bleu.
Misère!
 
On a pelleté.
Sur le sol, la couche de neige était inégale et mince,
Mais il y en avait au moins juste assez pour nous occuper
Alors qu’on cherchait à justifier notre présence à l’extérieur.
 
Ensuite,
Un coup tout pelleté, gratté et tout l’attirail de pelles rangé,
On a fait le tour de la cour.
Tranquillement.
 
On est revenu à la maison.
On n’avait pas vraiment envie de rentrer.
Mais bon,
Il le fallait.
 
Dans la maison il y a toujours à faire.
On a donc fait.
En début d’après-midi, nous voilà de retour à l’extérieur :
Des gens arpentent en vue de la réfection de la rue Principale.
 
 
Nadagami