Sursaute sans arrêt l’ossature dénudée des feuillus.
Depuis la bordure du toit,
Plongent les gouttes formées de l’eau de fonte.
Le silence de l’écriture
Ou le hurlement inaudible qui dicte le choix des mots :
Assis et doigts en appui sur les touches,
On attend de saisir, malgré tout, l’indicible.
Saisir l’indicible?
Le temps;
Le vent;
Les sentiments.
Le ciel se pare
D’une grisaille pluvieuse croissante
Tandis que, franc sud, le vent
Pousse avec une hargne rageuse qui toujours semble l’être davantage.
Déjà on imagine notre attitude face au mauvais temps à venir :
Tantôt, la pluie que,
Puisque tout d’abord quelque peu contrarié par le mauvais temps,
On regardera tomber,
Mais qui par la suite,
Après l’avoir oubliée et toujours poussée par le vent,
Tombera,
Qu’on la regarde ou pas sous le nuage de notre indifférence.
Chaud,
Le vent déboule depuis la ligne de faîte du mur appalachien.
Tout en bas,
La neige sur le sol capitule.
Un jour,
Un homme, un inconnu, est passé.
La terre ancestrale de ma famille
Était la raison inavouée justifiant son passage.
Une seule signature
A ainsi suffi
Pour que passent aux mains de malfaiteurs jamais punis
Trois cents ans de sacrifices et de durs labeurs.
Nadagami