Encore une fois,
Au départ,
Tout se dresse sous le signe de la maladresse.
Dans la noirceur de la nuit,
Celle juste avant le jour
Et qui s’étire
De plus en plus tard le matin,
On redécouvre les mots laissés en plan.
Sauf qu’on se devait d’arrêter
Étant donné qu’on ressentait la nécessité
De reprendre contact avec la vitalité de la terre.
Entre les mots et nous,
On le sait bien,
Il y a quelque chose :
Une camaraderie.
On n’a pas choisi,
Si ce n’est
Que d’accepter de les voir naître
Au contact fuyant de la pointe du stylo
Et de la ligne bleu de la feuille de papier.
Écrire toutefois...
C’est la libération,
Quoique la liberté a un prix.
Tout ne peut être dit,
Surtout qu’aujourd’hui
Domine l’interconnexion.
De l’autre côté de la vitre,
De celle
Qui est au-dessus de l’évier de la cuisine,
La nuit noire
Qui emplit tout.
Tasse de café,
Frigo qui maugrée,
Les mots nous emportent :
On n’a pas choisi quoiqu’on se laisse emporter.
Nadagami