Sur la feuille lignée déboulaient les mots.
Aujourd’hui,
On les dirait collés dans le fond d’une poêle.
Du temps pour les mots,
On n’en a que très peu :
Il y a le terrain, la maison, les jardins
Et toutes ces plantes qui ont fleuri, fleurissent et fleuriront.
Écrire,
Que quelques mots.
Mais même si ces mots ne sont que quelques,
Les fixer à une page nécessite du temps.
Sauf que du temps,
Aujourd’hui,
Parce qu’il fait beau,
Le voilà filant entre nos doigts.
Dehors,
Souffle la brise
Sous une ciel ennuagé,
Incapable toutefois qu’est ce ciel de retenir l’ensoleillement.
C’est l’été :
Et pressé on est,
Comme tout ce qui s’arrache du sol
Et qui pousse presque à vue d’oeil.
Milieu de la semaine.
Portes et fenêtres sont ouvertes.
Se succèdent les autos.
Il arrive quand même à la rue de se taire.
On se répète?
Qu’importe!
On écrit.
D’autres autos, deux motos passent devant la maison.
S’échappe du sol
Une vitalité
Qui nous emporte,
Nous transporte.
Nadagami