Parce que trop de violence verbale,
Trop d’intimidation,
Trop de mépris.
On voulait juste un boulot,
Une paye,
Un peu d’avancement
Et la satisfaction tirée d’un effort collectif.
Sauf qu’il fallait toujours être reconnaissant,
Étouffer notre créativité au profit d’un rapport d’autorité malsain,
Écouter plutôt qu’expliquer,
Sanctifier la défaillance dirigeante.
Contraint on était de mimer,
De faire semblant,
Ni plus ni moins de mentir
Autant à l’autorité qu’à nous-même.
Mais le plus difficile à supporter :
Les commentaires inappropriés;
Les réflexions vides;
Les jugements infondés.
Puis un jour,
La condescendance et le mépris affichés sont devenus insupportables.
L’autorité, dépassée, avait trop besoin de justifier sa présence
Alors que la spécialisation des tâches la rendait inutile.
On faisait partie d’une équipe de travail soumise à une autorité
Incapable de la moindre créativité.
Plus le temps passait, toujours plus à couteaux tirés on était
Surtout que trop souvent à notre égard on usait d’humiliation.
Voilà longtemps qu’on a quitté ce milieu travail.
Sauf qu’au cours de toutes ces années passées chez cet employeur,
Un mal est entré en nous et on ne réussit toujours pas
À contrecarrer son emprise sur notre personne.
En somme, on est parti avant d’y laisser notre âme,
Avant de devenir un zombie.
Que de violence déployée par une autorité à l’approche révolue
Qui s’accroche à un pouvoir hiérarchique souffrant de décrépitude.
Nadagami