En ce moment toutefois,
Les éoliennes qui pointent vers le sud
Et le plafond nuageux, bas, qui retient les flocons.
Passent quelques rares voitures devant la maison.
Les oiseaux ont disparu.
Depuis le chassis surplombant l'évier de la cuisine,
On aperçoit les sentinelles du garage municipal qui déjà brillent.
Tantôt, la tempête.
Demain, le pelletage.
En ce moment,
Des mots tombent sur la page
Comme les flocons qui bientôt tomberont sur le sol,
Comme les feuilles qui sont tombées à l’automne,
Comme la visite impromptue d’un étranger qui tombe mal
Au contraire de celle d’un autre qui tombe vraiment bien.
Tantôt, la tempête.
Hier?
On se souvient d’avoir parcouru au cours de l’après-midi
Le sentier tracé dans la neige de la cour arrière.
Ensuite?
Bof!
Les éoliennes, alignées sur la ligne de crête, tournent.
Tout autour ici-bas par contre, pas un air de vent.
Tantôt, la tempête.
Demain, le pelletage.
En ce moment, les mots qui s’accrochent à la page.
Hier... Quoi hier? On a oublié. Mais bon, c’était hier.
La noirceur débarque
Et à elle se mêlent les flancs montagneux pris d’évanouissement.
On ferme les stores et d’être expulsés de la maison
Les scintillements des lampadaires qui longent la rue Principale.
Tantôt, la tempête.
Tantôt aussi mais après la tempête, le pelletage.
Juste avant le souper,
On a parcouru une fois de plus le sentier qui serpente la cour enneigée.
Nadagami