Bien qu’on n’en ait pas nécessairement envie,
De recommencer,
De reprendre depuis le début,
Comme en ce moment
Qui n’est pas,
Ce moment,
Un commencement, mais plutôt un recommencement.
Mais comment,
Comme en ce moment,
Un commencement
Peut-il être perçu comme en semant un poursuivant?
Ouin! La question mérite qu’on s’y arrête.
Toutefois, cela n’interfère en rien au fait que toujours en ce moment,
Dehors et après la pluie d’hier,
Il y a le froid qui gèle la peau du visage et qui aussi glace le sol.
En même temps, là-bas, de l’autre côté de la vitre,
Plus loin que la limite arrière du terrain,
Plus loin même que les installations du garage municipal,
Les montagnes, tantôt surmontées d’un ciel à la fois bleu et ennuagé,
Ont perdu leurs sommets bouffés qu’ont été ces derniers
Par une masse nuageuse neigeuse.
Plus près, sur le sol de nouveau blanchi de neige, dodelinantes,
Se sauvent quelques rares feuilles desséchées tombées depuis peu.
Et quand s’agitent les branches des feuillus,
On a alors l’impression que les arbres grelottent surtout que,
En plus au pied des ramées effeuillées,
S’étirent les surfaces glacées.
Il faudra aussi nous réhabituer aux stépettes
Que nous contraignent d’exécuter les surfaces glacées.
Mais on n’est pas saltimbanque :
Ici et là, presque obligé sera l’épandage de calcium et de sable.
Souffle la brise depuis l’ouest.
Instable est le temps.
Assis à la table,
On se demande si on ne devrait pas plutôt être dehors.
Nadagami