Les éoliennes
Sous un ciel
Qui n’est que bleuité.
Hier,
Bas étaient les nuages;
Aujourd’hui,
S’étirent au loin les paysages.
On écrit
Pour les mêmes raisons
Qu’on respire :
En somme, pour survivre.
L’être humain
Possède-t-il plus de conscience
Que la fleur de léontodon d’automne
Qui réussit encore à fleurir en ce début de novembre?
De toute façon,
Pourquoi, hein, s'intéresser aux fleurs sauvages?
Souffle la brise,
Tournent les éoliennes.
Longtemps on a cru,
Ainsi en a-t-il été de notre éducation,
Qu’il nous fallait à tout prix être aimé
Par le plus grand nombre possible de personnes.
Aujourd’hui,
On est plutôt convaincu que pour être,
Et surtout pour survivre,
Il faut apprendre à subir la désapprobation.
Sur la ligne de faîte du flanc montagneux s’étirant d’est en ouest,
Tournent les éoliennes
Dont on a tant abhorré la vue
Une fois celles-ci érigées et opérationnelles.
Ce fut long,
Mais on a appris à regarder la montage sans les fixer du regard.
La Terre brûle.
Il nous faut ravaler.
Nadagami