Est l’arborescence branchue des feuillus.
La grisaille du jour contraint à l’absence les ombres
Qu’un soleil radieux ferait glisser sur le sol.
On attend les mots
Comme on attend les gouttes de pluie :
Sans savoir quand sur la page ils se succèderont,
Quand sur le sol elles éclateront.
Finir
Avant d’avoir commencé :
On les a mis de côté pendant quelques semaines
Et ceux-ci, les mots, à travers l’écriture, aujourd’hui d’être revêches.
Il se peut aussi...
En fait, on se demande si on ne réfléchit pas trop
Et en même temps, de remarquer que nos yeux scrutent un ciel gris
Bariolé de branches de ramées effeuillées.
On remarque aussi qu’au loin derrière la maison
S’est volatilisée la bande montagneuse s’étirant sous l’arête.
Au-dessus du village,
Le ciel ennuagé s’appesantit de grisailles pluvieuses.
Frissonnent ici et là
Quelques rares feuilles desséchées encore attachées aux branches.
Parfois,
On reconnaît chercher tout bonnement à oublier
Parce que nous a envahi l’incompréhension pour à peu près tout
Et que nous démoralise l’absurdité de l’hyperconsommation.
La journée achève.
La rue qui passe devant la maison s’active.
S’écoule le temps
Qui nous emporte,
Nous façonne
Et parfois nous coince entre deux points.
Il bruine.
Le ciel ennuagé et bas
Tamise la lumière de l’astre de jour en déclin.
Toujours immobiles sont les branches dénudées des feuillus.
Nadagami