Arbres effeuillés.
Versants montagneux affligés de teintes foncées.
Ombres envahissantes.
On remarque toutefois que s’agitent,
Par à-coups,
Les feuilles jaunies d’un érable dit de Norvège
À la ramée encore très fournie.
L’automne est doux.
Peut-être trop.
Caprice passager de la nature
Ou dérèglement climatique annonciateur?
On a fait le tour de la cour,
En même temps imaginé des jardins fleuris,
Plus nombreux,
Plus vastes.
Mais il y a,
Pour nous,
Plus que les fleurs,
Plus que les arbres de la cour arrière
Puisque le mot,
Écrit,
Est
Ce qu’on est,
Même si nos élans émotifs rapportés puissent n'être associés,
Pour d’aucuns,
Qu’à des débordements créatifs empreints d’infantilisantes frivolités.
Les heures ont passé et de s’être enfuie la lumière du jour.
Voilà donc que,
Au-delà du dôme lumineux des lampadaires éclairant la rue Principale,
La nuit enveloppe
Le village en entier
Et qu’en ce moment même,
Déguisés,
Les enfants vont de maison en maison :
C’est l’Halloween.
Nadagami