Alors que nous vaquons
À la rédaction spontanée
De mots ayant, d’un vide, émané.
Autochtone
Ou allophone?
Indigène
Ou sans-gêne?
Tombent toujours les flocons.
En même temps, nous nous moquons
De ce que nous sommes
Tout en imaginant voir de l’arbre tomber la pomme.
Sous le ciel gris et bas,
Une lumière tamisé qui, sur le sol, s’abat
Et qui répand une clarté
Partout égale et arrêtée.
À la fois ombrage
Et éclairage,
De cette lumière partout répandue, terne et grise
Émane une apathie dont l’âme de la fatuité s'est éprise.
Mais que sommes-nous?
Est-ce à cette dimension que notre âme se noue?
Il y a la vie;
Mais il y a aussi l’envie.
Tombe toujours légère la neige
Qui, la présence oppressante du froid, allège.
Au loin, depuis la côte Saint-Rock, devenue chemin sablonneux,
Se disputent le paysage nuages et sommets montagneux.
Tout à coup, voilà que les mots deviennent flocons
Et à l’aide desquels nous nous oppeurcottons
En douceur pour nous extirper des retranchements
Qui nuisent à l’expression libre et sans truchement.
Tombent toujours en milliards de miettes
La neige en ces temps de grands frettes.
Le disque solaire flotte maintenant au-dessus des nuages.
Comme est belle la cour une fois terminé le grattage.
Nadagami