Flancs de montagne blanchis dès lors enclins
À se projeter en éblouissements colorés;
Tout vieilli vaillamment : ainsi aussi va l’hiver.
Les maux d’hier sonnent la charge.
Ah non! Pas encore ces souvenirs qui font qu’on s’enfarge.
Images du passé, passagères et passives ô combien difficiles à gérer!
Mais dans ce temps-là, tout allait un peu de travers.
Malgré tout, il y a aussi le quotidien
Qui nous entretient.
Les jours trépassent
Et soudain, tout à coup, le temps d’un rien, on ne pense plus.
En somme, voilà
Ce qu’on perçoit, en ce moment, entre nos yeux et l’écran, là,
Droit devant, en cet instant qui nous dépasse,
Est qu'on doit reconnaître qu'on s'y est complu.
Un vent, d’une invisible présence, imaginé, avec force soufflé
Alors qu’on s'imagine le dessus de la tête boursoufflé :
D’écrire,
On est fatigué.
Mais on poursuit,
Peu importe ce qui s’ensuit.
Transcrire
Un quotidien, le nôtre, quelque peu alambiqué.
T’as vu?
Entendu?
Le silence...
Toujours!
On tape.
Voilà que le chien d’à côté jappe.
De nouveau on s’élance.
Il fait encore jour.
Dehors, le froid;
De l’autre côté du mur, si on y était, on aurait froid.
Mais comme on est en dedans, du frette on s’en balance.
Les ombres s’attaquent à la clarté du jour.
Nadagami