Féminisation du mot /ton/;
Baisse le ton
Que je puisse mieux entendre la toune.
Ce matin,
Un ciel
D’une révérencielle
Clarté sur nous déteint.
Révérencielle?
Bof!
Le mot a de l’étoffe...
Bon, O.K.! Allons-y plutôt pour : essentielle.
Donc ce matin,
Le temps, comme toujours, passe
Et nous dépasse
Alors qu’une crainte nous atteint.
Voilà que le ciel, maintenant couvert,
Échappe une grisaille
Que quelques taches de faible clarté émaillent
Tout en donnant aux paysages un aspect lugubre et sévère.
Le soleil reste caché; on attend.
Un camion passe.
En même temps, une auto sur sa droite se tasse.
On se détend.
On écrit tout en se compliquant la vie,
Pour rien
Et bien qu’on n’y puisse encore moins que rien,
Cela n’empêche pas que tout se déroule sans préavis.
Du ciel à la bleuité perdue on s’est détourné alors qu’on cherche,
Guidé par le hasard qui nous entraîne un peu partout,
Sur le net, le temps d’une réflexion, dans les dicos, tout
En nous lançant à nous-même des perches
Alors que nous sommes assis,
Toujours à cette même table,
Jusqu’à ce que se manifeste un désir imparable :
Hé! Taxi!
Nadagami