Pour nous compromettre
Sans toutefois trop nous permettre
Pour ne pas avoir ensuite à nous soumettre.
Toujours est-il que, alors qu’il lavait
Ce que hier lavé il avait,
Il a réalisé tout à coup que ce qu’il lavait,
Demain en le relavant, il se dira que hier lavé il l’avait.
Mais qu’importe,
Puisque le temps nous emporte,
Sans obligation de sa part de passer par la porte
Et sans tenir compte de ce qui importe.
Au même moment, tombe la neige
Des nuages qui s’allègent.
Et alors qu’à haute voix on se demande : « Mais où vais-je? »,
S’offre une sortie une vieille inquiétude que nos mots abrègent.
S’ensuit, tout à coup, cette fois
Qui, chaque fois
Qu’il est question de cette mautadite fois,
N’apporte rien de nouveau comme à chaque fois.
Il n’empêche
Qu’on se dépêche
Bien que rien n’empêche
Hormis quelques corrections, tout ce qu’on dépêche.
Sauf que prêt nous ne le sommes pas
Et que c’est en plus l’heure du repas.
Il nous faudra donc faire, tout en étant assis, les cent pas
Et, bien sûr, tout en évitant les contre-pas.
Ainsi pourrait-il être encore une fois,
Pour peut-être la millionième fois,
Redevenue irremplaçable mais si redondante première fois,
Sans qu’on ne sache pour encore combien de fois.
En fait,
Et c’est un fait,
Rien n’est parfait
Et c’est bien parfait.
Nadagami