Et que mes mots, à l’écrit, entretiennent :
La maîtrise de notre langue ne sera à tout jamais qu’incomplète
Puisque toujours en raison d’une exception elle rouspète.
Tout nous porte à croire aussi qu'elle est vivante
Tant elle est émouvante.
Nous avouons toutefois nous en être un jour éloigné,
Mais de son indifférence elle nous a épargné.
Indulgente même, elle nous a attendu
Et finalement à son appel nous avons répondu.
Pour nous, elle est femme
Et en mode confrontation sur le damier de la vie, elle devient Dame.
À ses yeux, ce que nous sommes?
D'une immaturité qui l’assomme
Surtout qu’elle n’est pas qu’écoute
Puisque aussi portée à l’expression du doute.
Nous l’avons rencontrée
Tout en rêvant à une contrée.
En l’apercevant,
Nous sommes allé à ses devants.
Jamais pourrons-nous toute et bien la saisir,
Bien que malgré tout elle nous comble de plaisir.
Elle nous a révélé être venue par bateau,
Avoir traversé un océan et suivi un majestueux cours d’eau.
Après avoir accosté, les occupants l’auraient invitée à débarquer
Sans trop savoir dans quoi elle se faisait embarquer.
Les années ont passé, il y a eu conquête et bizarrement, séparation.
Dès lors, les parlants de ce nouveau pays lui ont donné une coloration.
C’est maintenant elle, dialecte patenté, notre langue
Au moyen de laquelle on harangue,
Mais toujours en pensant deux
En raison de l’usage des genres qui cause houspillage houleux.
Difficile à maîtriser quoique d’une remarquable précision
Lorsqu’elle sert à définir l’épanchement des émotions,
Il faut cependant retenir qu’elle n’est pas immortelle
Et qu’à défaut d’être respectée, elle nous léguera un silence éternel.
Nadagami