Inspiration paresseuse.
Hier après-midi, on a fait un boutte sur la Deux cent seize
Sans que trop sur la pédale on ne pèse.
On est parti
En début d’après-midi
Sans trop savoir où on s’en allait
Tandis que, les kilomètres, l’auto avalait.
Tout d’abord, Saint-Philémon.
Une fois le village passé, côté sud, une filée de monts.
Ensuite, Saint-Paul-de-Montminy
En passant par la route de contournement, en catimini.
Le litre d’essence y est à une et trois.
Passé le village, on vire à droite sur la Deux quatre-vingt-trois.
S’étire droit devant
Une montée qui semble nous conduire au firmament.
En fait,
On beurre un peu épais
Car même si la montée est impressionnante,
Pour tout ce qui monte, ensuite c’est toujours la même patente.
Prochaine étape maintenant qu’on a atteint le sommet :
Saint-Fabien-de-Panet.
La route est déserte,
Mais sa sinuosité nous oblige à demeurer alertes.
Parvenus au feu clignotant en plein centre du village,
On vire à droite avec le soleil qui nous dévisage.
De chaque côté, la forêt quelque peu enneigée;
Droit devant, d’éblouissements on est aspergés.
Route sinueuse;
Lumière de l’astre de jour vicieuse.
On finit par arriver à Saint-Magloire
Où on débarque pour, les alentours, mieux voir :
Côté ouest, sommets montagneux piqués d’éoliennes,
Côté sud, flancs de montagne en terre états-unienne.
On est revenu en suivant tout d’abord la Deux quatre-vingt-un
Et après, la Deux cent seize sous un long rouleau de nuages gris brun.
Nadagami