Déborde une lumière
Qui du ciel tombe,
Enveloppant la région entière qu’elle surplombe,
Et enrichie qu’est cette lumière de la blancheur réfléchissante
Au sol et dont la fusion génère une luminosité éblouissante :
Hier, la grisaille au-dessus de nos têtes;
Aujourd’hui, la bleuité fait la fête.
Les toitures pentues sont dégagées
De la neige et de la glace hier sur elles étagées.
Tout autour, la ligne d’horizon clairement définie
S’étire sous la bleuité qui s’étend à l’infini.
Après le rasage
Et avant le ramassage,
Une brassée
À faire sécher.
Voitures maintenant qui montent et descendent,
Passants qui de chaque côté de la rue se répandent.
Toujours les heures s’écoulent; les ombres à présent s’étirent
Alors que doucement la lumière se retire.
Le vent toute la journée s’est absenté.
De bouger, les branches des arbres n’ont point été tentées.
La blancheur de la neige vire au gris bleu mât et terne.
Un carré lumineux fuit sur le mur du salon opposé au soleil en berne.
De la rue Principale s’élève le silence
Comme si déjà tous acceptaient le temps de pénitence.
Même le chien du voisin s’est tu.
Souhaitons que plient enfin l’échine les plus têtus.
Mais voilà qu’à tour de rôle quelques écervelés irrévérencieux
S’amusent à faire gronder de leur pick-up le silencieux.
Parfois les bêtes rugissent,
Parfois des comportements bêtes ressurgissent.
Le temps passe.
La résilience de la bêtise nous dépasse.
Mais on s’en tape un peu.
Tantôt, de la pandémie au travers on passera malgré eux.
Nadagami